Budget 2021 : anticiper les crises !

Publié le 23 novembre 2020
Rédigé par 
Samuel Dufranne

Ce lundi 23 novembre, Samuel Dufranne et Sophie Claes ont interpelé le Collège sur le budget. Voici leur intervention ! 

Nous avons lu le budget en nous demandant en quoi politiquement il répondait aux défis de notre époque. 

Sur le plan du COVID, Défi sanitaire et socio-économique :

  • nous saluons l’ambitieux projet d’aide à hauteur de 500.000 euros. Même si nous serons bien sûr attentifs à la manière dont ce montant sera réparti. Il est en tout cas pertinent d’avoir inclus les asbl qui agissent sur la commune, et de soutenir, sur le long terme, le commerce de proximité. C’est un effort important. 

Défi social

  • foncièrement, les services sociaux, les règlements taxes, sont autant de leviers pour renforcer l’accès de nos concitoyens aux services et aides et lutter contre la précarité. Soulignons l’aide au CPAS, et appelons à renforcer les synergies des différents acteurs sociaux qui agissent sur notre territoire. 
  • Mais c’est aussi autour de question d’aménagements et d’espaces de rencontres que des solidarités peuvent se nouer. A ce sujet, votre budget prévoit de réaménager certains sites (p.ex. la plaine de Montegnée ou la coopérative à Tilleur, ainsi que quelques travaux dans les homes de pensionnés) et nous rappelons l’ambition de permettre à chaque Saint-Clausien d’avoir un espace vert proximité de chez lui, notamment pour cet enjeu de cohésion sociale. 
  • Mais la cohésion sociale se travaille aussi via la participation. Ces mesures coûtent souvent plus de temps que d’argent. Espérons que le budget participatif, assez réduit actuellement, puisse rapidement essaimer et créer une dynamique participative réelle et forte, autour par exemple de projets de quartiers. 

Défi climatique 

  • sur la question de la propreté publique, d’abord, qui croise beaucoup d’enjeux, nous regrettons que vos prévisions soient si peu ambitieuses. Des budgets sont prévus, en synthèse, uniquement pour enterrer des bulles à verre et mettre l’une ou l’autre caméra, mais rien pour remettre des poubelles dans les rues, ce qui nous semble être la base d’une politique cohérente en la matière. 
  • En aménagement du territoire, nous n’avons pas connaissance de budget pour des travaux pour adapter notre commune aux fortes chaleurs (et les gros orages consécutifs) qui seront de plus en plus fréquents. Soulignons quand même ici l’investissement pour remettre à jour les règlements urbanistiques et espérons que St-Nicolas crée, comme Liège, un plan Canopée d’adaptation aux changements climatiques ! 
  • De plus, force est de constater que malheureusement, la mobilité active reste le parent pauvre de vos politiques : rien ne sera fait pour la favoriser. Or la mobilité représente la plus grosse partie des émissions de gaz à effet de serre, et cela à un impact très important sur la santé également. En favorisant la marche ou le vélo, vous permettriez à la population à la fois d’être en meilleure forme et à la fois d’éviter les problèmes respiratoires qui sont malheureusement fort répandus dans notre population. Cela pourrait être un projet aussi au niveau des écoles, car nombre de familles habitent à distance marchable ou cyclable des lieux scolaires.
  • Remarquons néanmoins le remplacement des châssis de l’ancien hôtel communal ou de l’école Tout-Va-Bien. Nous souhaitons que la commune passe la 2e sur les enjeux d’économie d’énergie et pourquoi pas via RenoWatt. Grâce-Hollogne a lancé un plan d’investissement de 5 millions d’euros  en économie d’énergie. Et économisera surtout beaucoup d’argent public ! 

Défi économique 

  • Lors de la commission, nous avons partagé notre inquiétude sur la pérennité des recettes communales, notamment, concernant la taxe force motrice de 800.000 eur et l’important investissement nécessité pour l’hôpital du Bois de l’Abbaye. Nous souhaitons une vision politique sur ce point, plus qu’une prière que ces épées de Damoclès ne nous tombent pas dessus. 

La commune au coeur des réponses

Au-delà de ces quelques exemples, notre époque traversée de crises diverses rappelle la responsabilité politique fondamentale des communes pour permettre à chacun de résister et de s’adapter! Le Collège propose un budget qui répond en partie à ces défis, mais qui pour nous reste éloigné du projet de long terme que nous défendons, c’est pourquoi nous nous abstiendrons.